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Silva vs Belfort - Qui sera le premier à se compromettre?

Samedi 5 février prochain, Anderson Silva défendra son titre des poids moyens face à Vitor Belfort lors du combat principal de l’événement UFC 126 à Las Vegas. Michael DiSanto dévoile maintenant tout au sujet de ce duel tant attendu...

Peu importe ce qu’on peut dire au sujet des récentes performances mitigées d’Anderson Silva, on ne peut nier les chiffres.   Douze combats avec l’UFC.  Douze victoires.  Cette séquence figure d’ailleurs au livre des records de l’UFC pour le plus grand nombre de gains consécutifs, que ce soit en début de carrière ou à tout autre moment.

Et bien entendu, ce n’est pas la fin de l’histoire…

La séquence de sept défenses de titre consécutives de Silva surpasse de deux, celles des Matt Hughes, Tito Ortiz et Georges St-Pierre, ce trio se classant bon second au livre des records de l’UFC.   Ce record devrait pourtant être de huit pour Silva, puisqu’il a vaincu Travis Lutter lors de l’événement UFC 67, ce qui devait être sa première défense de titre des poids moyens.  Or Lutter ne s'était pas conformé aux exigences du poids réglementaire, donc la ceinture n’avait pas été mise en jeu ce soir-là. 

Cela suffit à prouver l’étendue du talent de Silva.  La plupart le considèrent d’ailleurs comme le meilleur combattant livre pour livre au monde.   Chael Sonnen a toutefois prouvé en août dernier que « The Spider » était tout, sauf imbattable.

Sonnen avait pratiquement causé la plus grande surprise de 2010 en dominant le champion pendant près de 23 minutes.  Remportant le duel par une confortable avance à la carte de pointage des trois juges, Sonnen avait fait une coûteuse erreur pendant son attaque au sol en corps à corps, alors que Silva avait les hanches positionnées bien haut sur sa poitrine.  Il avait ainsi ouvert la porte à « The Spider », qui avait pu profiter de l’occasion pour effectuer une transition afin de lui passer l’étranglement triangulaire, mettant ainsi fin à l’affrontement.  Sonnen avait alors tapé avec seulement 110 secondes à faire avant le son de cloche final, lors d’une performance qui aurait pu devenir, n’eût été cette erreur, un des moments clé de la carrière de l’athlète de Team Quest.

Tout ce qu’il fallait à Silva pour renverser la vapeur et mettre abruptement fin aux hostilités, c’était une telle erreur de son rival.  C’est ce qui rend les arts martiaux mixtes si exceptionnels.  Un seul faux mouvement, un dérapage, un agressif coup de poing qui n’était pas nécessaire lancé au mauvais moment,  une mise au sol télégraphiée ou au moins mille autres scénarios possibles peuvent vous coûter instantanément une victoire, peu importe l’orientation que prenait jusqu'alors le combat.  Et ceci est particulièrement vrai lorsqu'on affronte un athlète tel que Silva, un combattant offensif parfait à un détail près, ses habiletés en lutte.

Le combat de Silva face à Sonnen a certes démontré sa détermination à demeurer champion, mais a aussi mis en relief un autre fait, un fait qui a déconcerté ses admirateurs.  Pour la seconde fois consécutive en douze affrontements à l’UFC, Silva est apparu comme étant remarquablement humain.  Il s’est fait amener au tapis à répétition pour être ensuite surclassé au sol.   Heureusement pour le champion, Sonnen n’est pas le type d’athlète qui peut rapidement terminer sa besogne d’un seul puissant coup de poing ou avec l’aide d’une brillante prise de soumission sortie de nulle part.  C’est un persévérant qui gagne à l’usure, ce qui a laissé une panoplie d’opportunités à Silva de revenir d’entre les morts.
Le prochain adversaire de Silva n’a toutefois pas été conçu du même moule.  Il est indéniablement le combattant le plus explosif de sa catégorie.  Faites une erreur devant Vitor Belfort et d’un seul dévastateur coup de poing, il réécrira l’histoire.   Une malencontreuse erreur, c’est ce qu’avaient fait les Rich Franklin, Matt Lindland, Wanderlei Silva, Tank Abbott, Terry Martin et toutes les malheureuses proies de « The Phenom » qui se sont inclinées par mise hors de combat à la suite d'une erreur.

Certains vont affirmer que Belfort est un des combattants les plus complets.  Il n’y a pas de lacune flagrante dans son jeu.  Je pourrais vous parler de Belfort pendant des jours.  Tout le monde sait qu’il est ceinture noire en Jiu Jitsu Brésilien depuis de nombreuses années.   Un ancien champion de l’UFC, pourtant reconnu pour ses extraordinaires habiletés en soumission, m’a même déjà confié que Belfort est un des plus rudes athlètes avec qui il ait déjà roulé.

« The Phenom » possède une force physique incroyable.  Ricco Rodriguez avait déclaré en 2001, suite à sa défaite aux mains de Belfort en quart de finale du championnat Abu Dhabi (dans la catégorie « absolute »), que physiquement parlant, Belfort était l’athlète le plus fort avec qui il ait déjà compétitionné.  Il s’agit d’une affirmation très révélatrice dans les circonstances.

L’explosivité de Belfort ne fait l’objet d’aucun doute.  Si vous avez besoin de vous rafraichir la mémoire, visionnez ses duels face à Wanderlei Silva ou Rich Franklin.  Il possède aussi d’excellentes habiletés en lutte.   Il est de cette poignée de combattants qui ont réussi avec brio à amener Liddell au sol, et il a semblé pouvoir renverser Dan Henderson à volonté lors de leur affrontement au PRIDE. 

Bien entendu, Belfort n’est pas parfait.  Il est reconnu pour avoir parfois manqué de carburant lors d’affrontements qui n’ont duré pour ainsi dire, que six ou sept minutes.   Peut-être était-ce dû à tous ces muscles superflus qu’il devait traîner alors qu’il faisait carrière chez les lourds et les mi-lourds.  Peut-être était-ce aussi le résultat d’une préparation inadéquate.  Qui sait?

Jusqu’à présent, cette lacune ne l’a toutefois pas empêché de cumuler les succès chez les 205 livres.  Trois combats.  Trois victoires par mise hors de combat.  Et un seul de ces affrontements a franchi la limite du premier engagement.   Lors de ce duel, il avait toutefois obtenu un des KO les plus spectaculaires et brutaux de sa carrière, 8:12 à peine après le début du combat.

Est-ce que le fait de descendre chez les poids moyens a transformé « The Phenom » en cet athlète phénoménal que tout le monde attendait lorsque ce jeune insolent de 19 ans avait fait sa première apparition à l’UFC, remportant coup sur coup deux affrontements au cours de la même soirée — affrontements qui mis ensemble, n’ont totalisés tout au plus que 120 secondes?   Ce même Belfort qui sur une lancée, avait amorcé sa carrière avec une fiche de 4-0 après seulement 182 secondes de compétition…

C’est cette question que posera Silva à Belfort lors de la veille du Super Bowl XLV.  Qu’est-ce que Belfort lui répondra?

Tout dépendra de la façon dont le combat va s’amorcer.  J’ai la conviction que les premières minutes de cet affrontement ne seront rien d’autre qu’une session d’étude alors que les deux pugilistes vont tourner en rond et feindre des attaques, sans se mouiller davantage.  Il s’agit ici de deux contre-attaquants.  Aucun ne devrait être confiant de prendre l’initiative d’ouvrir les hostilités.  Cela leur posera un dilemme puisqu’inévitablement, un des deux devra bien prendre cette initiative à un moment ou un autre.

Plusieurs experts, dont le légendaire Randy Couture, croient que Belfort devrait mettre énormément de pression sur Silva.  Tant Sonnen que Demian ont obtenu du succès en mettant de la pression sur le champion.  Mais encore, Chris Leben et Forrest Griffin ont pourtant connu un destin fort différent de ces derniers lorsqu’ils ont tenté d’attaquer Silva.  

Je ne suis pas d’accord avec ces experts.  Belfort n’est pas un combattant agressif qui se porte à l’attaque pour mettre de la pression.   Couture soutient pourtant que Belfort a adopté un style qui lui permet de se sentir comme un poisson dans l’eau lorsqu’il se porte à l’attaque.  Or, l’entraînement est une chose et le combat en est une autre.  Belfort a toujours été considéré comme une véritable bête à l’entraînement et ce, peu importe le style.   Toutefois, quitter sa zone de confort lors d’un réel affrontement est une situation complètement différente.  Il s’agit d’une stratégie que devrait oublier Belfort en ce moment.  

Et pour compliquer la chose, je ne crois pas non plus que Silva devrait agressivement se porter à l’attaque.  Je suis persuadé que le président de l’UFC, Dana White, voudra me balancer un gigantesque bâton de baseball à la tête après avoir lu ceci.  Silva n’est pas ce genre de combattant et lorsqu’on affronte un adversaire qui possède la puissance et la rapidité de Belfort, le moment est tout simplement mal choisi pour tenter de nouvelles approches.

Je vous l’accorde, ces deux gaillards ne pourront pas se contenter de tourner en rond pendant cinq rounds.   Un des deux devra assurément ouvrir le bal.  Je comprends cela.  Seulement, je crois que ce sera un véritable jeu d’échec ponctué de nombreuses feintes et de frappes qui trouveront difficilement leur chemin vers la cible, et ce jusqu’à ce que l’un des deux fins stratèges fasse une erreur. 

Selon moi, si c’est ce qui se produit, ce sera à l’avantage de Belfort.  Tel un prédateur, il est à son meilleur lorsqu’il encercle sa proie tout en feignant lui porter des attaques afin de le pousser à se compromettre par lui-même.  Il est capable d’une patience d’ange pendant ce long processus, cherchant inlassablement une ouverture pour porter une attaque efficace.  Et lorsque le résultat escompté se produit, il explose avec une brutalité sans pareil.  Si on passe en revue ses meilleures mises hors de combat en carrière, ça démontre indubitablement que quiconque se retrouve dans cette malencontreuse situation est en position d’infériorité.  Et c’est justement ce qui a fait la renommée de Belfort dans ce sport.

Pour sa part, Silva déteste qu’un de ses adversaires puisse chercher à gagner du temps.  Il semble complètement perdu dans ce scénario et devient à la fois passif et impatient.  Regardez ses combats contre Patrick Côté, Thales Leites ou Maia.  Il prend des allures hautaines et fait le clown lorsqu’il doit se battre dans de pareilles circonstances.

C’est précisément ce que Belfort veut que Silva fasse lors de leur affrontement.  Il veut que Silva se mette à valser en s’engageant dans de fous échanges de feintes.  Pourquoi?  Parce que Belfort est plus rapide et plus explosif que lui et qu’il entend prendre le plein avantage de ces moments pour frapper son adversaire, et ce dès que le champion commencera à s’impatienter en faisant ces ridicules mouvements.  

Si Belfort s’abandonne dans d’insouciantes attaques, il risque par contre fort bien de visiter le tapis.  Est-ce que vous vous souvenez de son combat contre Chuck Liddell à l’UFC 37.5? Belfort était sur le point de remporter ce qui avait été un véritable match de kickboxing face à celui qui allait plus tard devenir un « Hall of Famer ».  C’était serré, mais je crois personnellement que Belfort avait l’avantage avant qu’il ne se compromette en s’engageant dans un insouciant échange avec Liddell, qui tout comme Silva, est aussi un contre-attaquant.   Le résultat a été un « knockdown » instantané qui a valu la victoire de Liddell. 

Si Belfort se précipite sur Silva sans réfléchir, le résultat pourrait être aussi terrible, voire pire. 

La clé de la victoire pour Silva, c’est de demeurer patient.  Il devra faire abstraction des cris de mécontentement de la foule si cette dernière juge que l’action tarde à se manifester, mais surtout, il devra rester concentré puisque Belfort se portera tôt ou tard à l’attaque.   Quant aux opportunités, elles se présenteront d’elles-mêmes afin de lui permettre de riposter.  La patience est donc à l’ordre du jour.

Si Silva s’en tient à ce plan de match et demeure concentré sur la tâche à accomplir, nul ne pourra selon moi prédire la suite.  Pour citer Joe Rogan, lorsque Silva se bat, c’est un « ballet de violence ».   Lorsque cet athlète est concentré, bien préparé et parfaitement motivé, le voir à l’oeuvre constitue un événement en soi,  tout comme le constitue regarder Michael Jordan jouer au basketball ou Tiger Woods frapper une balle à Augusta.   Mais à l’instar de ces derniers, il devra lui aussi demeurer d’une vigilance certaine au risque de voir, au moindre écart, sa série victorieuse s’achever le 5 février. 

Mais une question demeure néanmoins sur toutes les lèvres à l’approche de cet affrontement : est-ce que la vivacité et les réflexes de Belfort seront suffisamment aiguisés pour qu’il puisse livrer cette prestation presque parfaite qui pourrait lui permettre de déloger le plus grand champion que le sport ait connu, et ce après qu’il eut été inactif pour la plus longue période de sa carrière?

Le soir de l’affrontement, Belfort mettra fin à une période d’inactivité de 504 jours.   Il s’agit non seulement d’une pause d’une durée non négligeable précédant un duel d'une aussi grande importance, mais surtout, il s’agira de la plus longue période d’inactivité ayant mené un athlète à livrer un combat de championnat à l’UFC.  Ce simple fait pourrait peser lourd dans la balance et me serait généralement suffisant pour que je néglige toute chance possible de victoire d’un combattant, particulièrement lorsque ce dernier doit affronter un assassin tel que Silva.   Pas dans le cas présent toutefois.  Je ne crois pas que cette période d’inactivité viendra jouer quelconque rôle dans l’issue de l'affrontement parce que Belfort a d’impressionnants antécédents lorsqu’il est question de livrer de brillantes performances suite à d’importantes périodes d’absence.

En témoignent d’ailleurs les cinq autres duels que l’athlète a livrés suite à des périodes d’absence d’au moins 240 jours.  Belfort cumule une fiche de 4-1 dans cette circonstance, dont l’annihilation des Rich Franklin, Wanderlei Silva et Marvin Eastman en moins d’un round ainsi qu’une décision unanime chaudement disputée au colosse poids lourd, Gilbert Yvel, lors d’un affrontement ayant eu lieu après une période d’absence de 402 jours (sa seconde plus longue pause en carrière jusqu’à ce jour).  Son seul revers fut une décision très serrée qui lui a échappé alors qu'il était opposé à Liddell lors de l’événement UFC 37.5.

L’athlète ne devrait pas être rouillé en principe, à en juger par ses précédentes expériences, donc cela ne devrait pas être un facteur déterminant samedi soir prochain. Je me sens pleinement justifié d’émettre cette affirmation.  La victoire ou la défaite de Belfort ne sera que basée sur son habileté de savoir saisir les occasions.  Le résultat ne sera certes pas attribuable à son inactivité.

Sur qui vais-je miser?  Rien ne me laisse présager que ce combat atteindra sa fin dans les 30 premières secondes, pas plus d’ailleurs que ne me laisse présager qu’il atteindra la limite des cinq rounds.  Je ne sais pas non plus si le duel va se conclure par un KO ou une soumission, bien que la première option m’apparaisse plus envisageable.  La décision des juges demeure toutefois une possibilité.  Et lorsque j’y songe, je peux voir tant un que l’autre athlète soulever les bras en l’air pour signifier sa victoire dans n’importe quel des scénarios précédemment évoqués. 

Je sais bien qu’il ne s’agit pas d’une prédiction.  Simplement, je ne vois pas comment on pourrait arriver à déterminer qu’un des deux athlètes puisse avoir un avantage indéniable sur l’autre.  Si je devais absolument choisir, je prendrais Belfort parce que je ne vois tout simplement pas dans quelle sphère du combat Silva pourrait vraiment avoir un avantage sur lui.  Mais demandez-moi la même chose demain et ma réponse pourrait fort bien être totalement différente.  Et c’est exactement pourquoi il s’agit d’un bon combat. 

FAITS RAPIDES

Anderson Silva
• 35 ans
• 6’2”, 185 lb
• 77 pouces de portée
• Fiche totalisant 27-4 (12-0 à l’UFC)
• 12 victoires consécutives à l’UFC, un record
• 10 victoires à l’UFC avant la fin du temps réglementaire (7 par KO/TKO et 3 par soumission)
• 50% de ces victoires furent obtenues au premier round
• N’a pas subi le revers depuis le 20 janvier 2006 (défaite par disqualification face à Yushin, mais ce n’était pas à l’UFC)
• Fiche totalisant 8-0 en combat de championnat (la mention de 8 combats de championnat figurant à la fiche d’un athlète représente la septième meilleure marque de tous les temps)
• 8 victoires en combat de championnat, le plaçant à égalité avec Georges St-Pierre au 3ème rang de tous les temps à ce chapitre
• 7 défenses de titre consécutives, un record à l’UFC
• Ne s’est pas battu depuis 182 jours (soit depuis sa victoire par soumission au cinquième engagement sur Chael Sonnen le 7 août 2010)
• Sa plus longue période d’inactivité à l’UFC fut de 245 jours (soit la période entre son gain par KO au 1er round sur Forrest Griffin le 8 août 2009 jusqu’à ce qu’il affronte Demian Maia le 10 avril 2010 pour le soumettre au cinquième round)
• A reçu les honneurs de la Soumission de la soirée à deux reprises (pour son étranglement arrière lui ayant permis de disposer de Dan Henderson au second engagement le 1er mars 2008, puis pour son étranglement triangulaire au cinquième round à l’endroit de Chael Sonnen le 7 août 2010)
• A reçu les honneurs du KO de la soirée à deux reprises (son TKO au 2ème round sur Rich Franklin le 20 octobre 2007 ainsi que son KO au 1er round sur Forrest Griffin le 8 août 2009)
• Primé à trois reprises du Combat de la soirée (sa victoire par soumission au second round sur Dan Henderson le 1er mars 2008, son gain par KO sur Forrest Griffin au 1er round le 8 août 2009 ainsi que sa victoire par soumission au cinquième engagement sur Chael Sonnen le 7 août 2010)

Vitor Belfort
• 33 ans
• 6’0”, 185 lb
• 74 pouces de portée
• Fiche totalisant 19-8 (8-4 à l’UFC)
• 3-0, 3 KO à 195 lb ou moins
• Ses 8 victoires à l’UFC ont été avant le terme du temps réglementaire (7 par KO/TKO et 2 par soumission)
• Fiche de 8-1 à l’UFC lors de duels qui se sont terminés avant le terme du temps réglementaire (revers aux mains de Randy Couture le 17 octobre 1997)
• Ne s’est pas battu depuis 504 jours, soit sa plus longue période d’inactivité en carrière (depuis son gain par TKO sur Rich Franklin au 1er round le 19 septembre 2009)
• A reçu les honneurs du KO de la soirée le 19 septembre 2009 pour sa victoire par TKO sur Rich Franklin au premier engagement