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Cyrille Diabate "Je ne veux pas lacher"

Lors de son dernier combat face à Cantwell lors de l’UFC Live 3, Cyrille Diabaté a montré qu’à 37 ans, il en voulait encore. Celui que l’on surnomme « Da Snake » nous prouve qu'il en a encore dans les gants. 

Lors
de son dernier combat face à Cantwell lors de l’UFC Live 3 qui se tenait le 3 Mars dernier, Cyrille Diabaté a
montré qu’à 37 ans, il en voulait encore. Celui que l’on surnomme « Da
Snake » nous prouve qu'il en a encore dans les gants.  Assoiffé d’apprendre et jamais rassasié, Cyrille
qui avait échoué face à Gustafsson s’était vite remis travail. Pour le plus
grand plaisir de ses fans. De plus en plus nombreux dans l’hexagone et à
travers le monde. Rencontre avec un athlète qui n’a pas fini de nous étonner.

 Comment as-tu préparé ton combat face à
Cantwell (UFC Live 3 ) ?

Je
l'ai préparé un peu différemment puisque j'ai fait l'effort de sortir de mon
contexte "SnakeTeam". Autant je bénéficie d'excellents sparrings
autant je suis toujours leur "coach" même si c’est moi qui doit me préparer
à combattre. Donc j’avais envie de me retrouver dans un autre environnement et
avec ce rôle de combattant à 100%.

Pourquoi
être parti en Thaïlande, qu'est ce que cela t'as apporté dans la
préparation ?

Mon
objectif était de sortir d'un certain contexte et de me concentrer à fond. En
Thaïlande, j’étais là pour une chose : préparer un combat. Et rien d’autre.
Il n’était plus question d’être entraîneur pour mon équipe. Cette fois-ci, c’est
moi qui allait au combat donc j’avais besoin de changer d’air et d’être à 200%
dans ma prépa. Ce qui ne veut pas dire que les précédentes fois, je ne l’étais
pas. Simplement pour ce combat, j’ai voulu quitter mon quotidien et retrouver
une nouvelle atmosphère.

As-tu eu
beaucoup de pression à gérer pour ce combat ?
 Est ce
qu'en cas de défaite, cela aurait pu être ton dernier combat avec l’UFC ?

Non. Je n’ai pas eu plus de
pression que d’habitude. Quant aux intentions de
l'UFC en cas de défaite,  je n'en sais
rien mais c’est vrai qu’il me fallait une victoire.  Vu la situation actuelle j'aurais été très
étonné qu'ils me gardent en cas de défaite. Donc, c’était important pour moi de m’imposer pour
montrer aussi que j’y avais ma place et que je n’avais pas encore raccroché. Je
suis encore là. Prêt à combattre et à relever les défis de l’UFC.

 
Avec du recul, qu'est ce qui t'avais manqué face à Gustafsson lors de l'UFC 120 ?

Clairement : un contexte favorable ! La vie perso d'un sportif, et
encore plus celle d'un combattant, peut avoir un impact immense sur son état
d'esprit, et donc sa performance. Mon état d'esprit n'était pas celui
nécessaire pour gagner. Surtout un combat de MMA.  Et il n’y a pas de
secret pour gagner un combat. Il faut être prêt physiquement mais aussi
mentalement. L’un ne peut pas aller sans l’autre. Sinon on se met en danger et
au bout…la sanction est immédiate : c’est la défaite.  

Comment le
public Français perçoit ses combattants de l'UFC ?

Je
suis dans le circuit depuis pas mal d’années. Et je dois dire que j’ai constaté
une certaine évolution dans la mentalité des fans Français. Avant, ils ne
croyaient pas du tout en nos chances de gagner face aux combattants étrangers.
Cela leur semblait totalement abstrait. Le MMA n’était pas encore très
développé ni même très populaire. Mais aujourd’hui, dix ans plus tard, ça a changé.
On a tenté de structurer chacun à notre niveau la discipline et on n’a pas
lâché. Je sais que des combattants comme Cheick Kongo et peut être aussi Jess Liaudin
ont contribué à nous donner de la crédibilité auprès des fans, notamment au
travers de leur performance à l’UFC qui leur a permis de gagner en visibilité
et de faire savoir que les Français aussi étaient à prendre au sérieux.

Est ce
qu'au bout de tant d'années de pratique, il y a encore des points que tu cherches
à améliorer dans ton style ?

Biensûr !!!! Tout , il y a tout à améliorer parce
qu’on n’a jamais fini d’apprendre dans ce sport !!! Et je sais et reste
convaincu que comparé à ce que je POURRAIS être,  je ne suis qu’un débutant aujourd’hui ! Alors
je continue à apprendre, à travailler, à chercher à m’améliorer. C’est une quête
perpétuelle, on ne finit jamais d’apprendre et même à 37 ans, j’ai encore des
choses à découvrir et évidemment des points à améliorer.

Tu as effectivement
37 ans dont 20 ans quasiment de pratique de sports de combat. Quel regard portes-tu
sur ta carrière ?

Je suis assez content de moi dans ce que j’ai
accompli même si je ne suis pas encore là où j’aimerais être. Mais vu le
contexte Français, la non structuration du MMA,  les différents choix de carrière désastreux
que j’ai pu faire et aussi les personnes mal intentionnées que j’ai été amené à
croiser tout au long de mon parcours et qui m’ont ralenti,  je trouve qu’au final,  je m’en sors plutôt bien. Mon aventure à
l'UFC continue et elle dépendra essentiellement de ma motivation.

Un dernier
message ?


Oui, je voudrais dire un grand merci à tous ceux
qui m’ont soutenu tout au long de ma carrière.  Il m’arrive encore de croiser de temps en
temps d'anciens boxeurs qui me parlent de tel ou tel combat de boxe thaï que
j'avais fait au début des années 90. Et c’est là que je réalise à quel point je
suis un vieux coco qui ne veut pas lâcher ! Je suis un passionné avant tout et
ma passion me tient debout. J'essaye de transmettre cette passion au travers de
mon enseignement à la Snake Team avec toutes les autres valeurs qu'apportent
les arts martiaux.