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BJ Penn se bat pour l'honneur

Deux titres de champion du monde de l’UFC. Deux ceintures dans des catégories de poids différentes, soit les poids mi-moyens, puis les légers. Quand cela fait partie de votre pedigree, que demander de plus sinon se repositionner de nouveau afin de reprendre ce qu’on ne possède plus?

Alors que Penn disposait de Matt
Hughes en 21 secondes seulement, soit à peine plus de temps qu’il n’en faut
pour cligner des yeux, pour recevoir ensuite les honneurs du KO de la soirée le
20 novembre dernier au Michigan, le prodige venait ainsi de remporter deux de
ses trois duels contre le légendaire athlète. 
Si sa ceinture des poids légers lui avait filé entre les doigts sept
mois plus tôt au terme de cinq rounds chaudement disputés à Frankie Edgar et qu’il
avait été dans l’incapacité de la récupérer en s’inclinant de nouveau par
décision face à Edgar en août dernier, il venait toutefois avec cette nouvelle
victoire sur Hughes, de s’imposer de nouveau comme candidat en lice pour devenir
premier aspirant au titre des 170 livres de l’UFC.  Mais pour cela, il devra d'abord passer le
test Jon Fitch.

Si cela avait pu suffire à n’importe
quel athlète normalement constitué pour y trouver un élément de motivation
supplémentaire afin de vaincre son prochain adversaire, BJ Penn en a vu d’autres.   L’athlète originaire de Hilo (Hawaï),
pourtant reconnu pour ne pas mâcher ses mots habituellement ni être tendre à l’endroit
de ses adversaires, se montre d’un calme presque déconcertant vu l’importance du
duel qu’il aura à livrer à Jon Fitch le 27 février prochain à Sydney en
Australie.  Quiconque devrait entrer dans
l’Octogone pour faire face à Penn devrait d’ailleurs presque s’inquiéter de se
voir porter autant d’égards par l’ancien double champion.   « Je ne pense même pas à ça.  Je ne pense pas au titre.  Je suis simplement heureux de pouvoir me
battre face à un adversaire du calibre et de la stature de Fitch. »

Ceci étant dit, Penn ne demande
tout de même rien de moins que de remporter cet affrontement et il ne se cache
pas qu’avoir une opportunité pour la ceinture le réjouirait.  Mais en ce moment, c’est plus que ça.  L’athlète jadis controversé dégage en ce
moment un étrange côté zen et croit que dans la mesure où, victoire comme
défaite, il aura livré une bonne performance et fait démonstration de sa
combativité, il pourra considérer son passage dans la cage comme une mission
accomplie.  Il n’est plus ici question
que de ceinture, de gloire ou d’argent; c’est une question d’honneur et de
fierté.

Et quand il est question de
fierté au sein du clan Penn, on ne lésine pas sur les moyens.  C’est ainsi que BJ s’est allié à un de ses
plus grands rivaux, le « Hall of Famer » Matt Hughes dont il venait pourtant
de disposer, afin de lui demander de l’assister dans sa préparation pour son
combat contre Fitch.  « J'ai parlé avec l'entraîneur de boxe
de Matt [Hughes], Matt Pena, et ce dernier me parlait de Fitch, de ce qu'il
avait analysé de lui au fil des années. 
Nous parlions du fait que j'aurais pu aller le rencontrer, puis
finalement je lui ai demandé de me donner le numéro de Matt [Hughes].  Je me suis dit que ce serait une bonne idée
de faire venir Matt et de m'entraîner avec lui »
, explique Penn.  Si Penn n’avait aucune idée de la façon dont
serait reçue son invitation, il ne lui aura finalement fallu régler que
quelques détails avant d’accueillir son « nouveau meilleur ami » et
sa fillette.  « C'était bien de pouvoir m'entraîner avec Matt.  Il m'a poussé dans la clôture, m'a amené au
sol...  Je suis persuadé que c'était le
meilleur partenaire d'entraînement que je puisse avoir pour ce combat.  Je sais qu'il n'est pas exactement comme
Fitch, […] mais Matt m'a amené exactement au même endroit où Fitch tente d’amener
tous ses adversaires soit en corps à corps contre la cage et au sol...  J'ai gagné en confiance grâce à mon
entraînement avec Matt. »

C’est non seulement en confiance
que Penn continuera sa route chez les poids mi-moyens, mais aussi à l'aise et en
peine possession de ses moyens à 170 livres. 
« Quand je dois descendre à
155 livres, je n'aime pas devoir couper tant de poids.  Si ce n'était que de perdre 3 ou 4 livres le
jour de la pesée, ce serait différent, mais le fait est que tu dois couper dans
tes portions de nourriture, limiter ton apport hydrique...  Vous savez, si quelqu'un me donnait
rendez-vous le lendemain midi pour me battre et que l'honneur de mon nom - et
de celui de ma famille par le fait même - était en jeu, normalement la dernière
chose que je voudrais faire serait de me priver de boire et de manger.  Je ne vois pas comment cela pourrait faire de
quelqu’un une personne plus forte le jour du combat. […].  J'ai changé ma façon de voir les choses.  Je crois que tu dois être le plus en forme et
en santé possible, puis tu vas te battre contre le meilleur adversaire possible »
,
soutient Penn.

« Je suis dans de bonnes dispositions. Je crois que lorsque nous
serons en Australie et que nous aurons à nous battre moins de 24 heures après
la pesée officielle, je serai beaucoup mieux dans la position que je suis
 »,
ajoute l’athlète au sujet de son intention de continuer sa carrière chez les
poids mi-moyens avant de poursuivre, « À
ce moment-là, je serai heureux d'avoir pu me permettre de boire et de manger
autant que je l’aurais pu alors que je me préparais à me battre contre un
athlète du calibre de Fitch ».